Océan bleu ou océan rouge ?
Oui je sais, l'océan c'est plutôt bleu normalement, mais là je parle de stratégie de positionnement pour ton projet 😉
Quand je dis que je suis passionné de jeux de société ce n'est pas une blague 😂.
J'ai maintenant plus de 100 jeux différents, récoltés au fil des années, et que je sors toutes les semaines (pas les 100 d'un coup hein 😅).
Ma collection est plutôt variée mais tend de plus en plus vers ce qu'on appelle les eurogame experts, mon type de jeu préféré.
Ce sont des jeux de plateau, plutôt complexes et orientés stratégie.
Dans lesquels il y a très peu de hasard (généralement sans dé, avec des rivières de cartes (les premières cartes d'une pioche visibles), du drafting lors de la mise en place, etc...).
Et où l'affrontement direct est rare.
Un exemple assez connu, bien que plus intermédiaire qu'expert, est le jeu "Les aventuriers du rail".
Bref, j'aime acheter de nouveaux jeux et les sortir pour faire quelques parties dès que des amis viennent à la maison 😁.
Point sur l’avancement :
L’architecture du projet est faite et permettra d’avoir un outil 100% temps réel
Je suis toujours sur le cœur de l’outil : le moteur de génération des pages
Si tu es nouveau ici, sache que nous constuisons un SaaS de type Landing Page Builder de 0 à 1M€ en 1 an.
Et que je partage chaque semaine les coulisses du projet et des astuces marketing et stratégiques pour développer un logiciel SaaS 😉
Alors plutôt océan bleu ou océan rouge ?
Je ne suis pas en train de parler d’eau bien sûr, mais de stratégie de positionnement 😉
La stratégie de l’océan rouge est le fait d’attaquer un marché connu et concurrentiel.
Alors que la stratégie de l’océan bleu est le fait de créer un nouveau marché, sans concurrence.
Évidemment, les 2 ont leurs avantages et leurs inconvénients…
Les stratégies de positionnement en détail
Océan rouge
Comme indiqué juste avant, lorsqu’on choisit la stratégie de l’océan rouge, on cherche à s’attaquer à un marché connu et concurrentiel.
C’est le cas si je cherchais à créer une nouvelle chaîne de fast food.
L’avantage de cette stratégie est qu’on ne prend aucun risque sur le marché.
Celui-ci est bien connu. On sait ce que les clients recherchent et on sait que ça marche car on voit toute la concurrence qui y prospère 😉
Mais ça a aussi un bel inconvénient,
C’est que pour percer dans un océan rouge, on doit mettre en place des moyens colossaux pour se rendre visible.
On se bat pour les mêmes parts de marché que les autres concurrents.
Et plus le marché est mature, plus les concurrents sont nombreux et gros, et plus il faut mettre d’efforts pour se rendre visible.
Dans ce type de positionnement, on va surtout s’appuyer sur un branding (une image de marque) fort pour se différencier.
Récapitulons :
✅ Pas de risque d’être à côté de la plaque, on connaît bien le marché. La demande existe
❌ À moins d’avoir un branding fort et de gros moyens pour la publicité, ça va être difficile de percer
Océan bleu
Dans un océan bleu, on crée un produit encore inexistant.
On crée donc aussi un nouveau marché pour notre produit.
Le risque le plus important et qu’il est possible qu’il n’existe pas de demande pour le produit que l’on cherche à vendre (ou que le marché n’est pas prêt à payer pour le produit).
Mais ce qui est cool, c’est qu’il n’y a pas de concurrence.
Alors, si le marché existe, il est pour nous tout seul 😁
Si on récapitule :
❌ On ne sait pas s’il y aura un marché suffisamment important de personnes qui veulent acheter notre produit
✅ Il n’y a pas de concurrence, ce qui rend l’obtention des parts de marché beaucoup plus facile !
Océan violet ?
Comme tu l’as compris, il n’y a jamais rien de parfait 😅
À moins qu’il n’existe un océan violet ?
Un océan dans lequel on attaque un marché connu mais avec une différenciation tellement forte qu’on n’a plus de concurrence directe ?
Le meilleur des 2 mondes en quelques sortes ?
Ce type de stratégie viendrait nous aider à réduire les risques (sans les supprimer totalement) :
✅ Le marché est connu, il y a de la demande
✅ Grâce à une différenciation forte, on supprime la concurrence
Ça paraît presque trop parfait !
Mais il ne faut pas se laisser leurer par mon analyse simpliste à base de smileys verts ou rouges 😂.
Dans la réalité, tout est question de nuance.
Car, plus notre différenciation sera forte, plus nous nous éloignerons de l’océan rouge pour nous retrouver dans un océan bleu avec un marché moins certain…
Est-ce que mon positionnement (ma différenciation) n’est pas trop niché ? Est-ce que ça touche encore un marché suffisamment important qui est toujours prêt à acheter ?
Et si mon positionnement n’est pas trop niché, est-ce qu’il n’y a pas déjà des concurrents dessus ? (c’est fort probable).
L’idée va donc être de trouver le juste milieu entre concurrence et risque sur le marché.
L’analyse de la concurrence
Cette semaine, j’ai passé pas mal de temps à analyser les concurrents que je vous ai listés dans la précédente édition :
Et j’ai tout rassemblé dans un Notion que je te partage 👇
Mon processus, bien que chronophage, est assez simple :
Je recherche le concurrent sur Google
Je note son titre SEO, qui correspond à la manière dont il cherche à se positionner, vis-à-vis de Google
Je me rends sur son site
Je note son texte d’accroche, qui correspond à sa proposition de valeur
Ça m’aide à identifier son positionnement
Je regarde ensuite ce qu’il met en avant sur sa landing page, et je les note en tant que “Points forts”
Je me rends sur un site de review comme TrustPilot et je regarde ce qui est le plus critiqué sur l’outil, que je note dans les “Points faibles”
Comme bien souvent ça parle surtout de SAV, je demande aussi à ChatGPT de me dire ce qu’il pense de l’outil et ce que les utilisateurs en pensent. Je complète ainsi les points forts et faibles
Je note si l’outil propose une version gratuite ou une période d’essai
Et je note son premier prix, ainsi que son prix le plus élevé (mensuellement)
J’ai fait ces 10 étapes pour les 40 concurrents listés.
Je te partage aussi ma conversation avec ChatGPT 😉
Voici ce que j’ai retiré de cette analyse :
Les 40 concurrents ont des positionnements variés :
Landing Page Builders (ce qui va nous intéresser)
Website Builders
CRM
Outils tout-en-uns de création de tunnels de vente
Logiciel d’automatisation du marketing (avec l’accent mis sur les e-mails bien souvent)
Outils d’aide au lancement de produits
Outils de création de concours/sondages/etc
Parmi ces 40 concurrents, j’ai filtré seulement ceux qui allaient nous intéresser dans la niche des “Landing Page Builders”. Il nous reste donc 8 concurrents directs :
La grande majorité (5/8) ont une période d’essai
2/8 ont un plan gratuit
Le dernier nous oblige à payer dès le départ
Le prix de départ médian est de 25€/mois.
Avec un minimum de 4,4€/mois pour Grapedrop (Thrive Architect n’est pas loin avec 6€/mois)
Et un maximum de 70€/mois pour Instapage (Unbounce n’est pas loin avec 66€/mois)
Le prix médian de l’offre la plus élevée est de 137,5€/mois.
Avec un minimum de 18€/mois pour Thrive Architect
Et un maximum de 820€/mois pour Landingi
Notons quand même que LeadPages, Unbounce et Landingi ont des plans à plus de 500€/mois.
Le positionnement de ces outils n’est pas toujours bien déterminé
Instapage, Lander et Thrive Architect se positionnent en tant qu’outils pour faire des Landing Pages sans distinction forte
LeadPages et Unbounce parient sur le fait d’augmenter le CA de leurs clients
Landingi se positionne sur le tracking (alors que c’est Unbounce qui semble faire le plus d’efforts dessus si on en croit sa landing page)
Swipe Pages se positionne sur la rapidité de chargement des pages (via la techno AMP)
Et Grapedrop se positionne sur le marché des designers avec un outil qui permet de tout personnaliser
Quelle place me reste-t-il ?
Mais oui alors ! Quelle place est-ce que je vais bien pouvoir prendre ?!
Eh bien sache que j’ai demandé à ChatGPT 😁 (je t’ai déjà envoyé le lien de la conversation plus haut 😉).
Et il confirme ce que je pensais :
Les outils actuels semblent se focaliser sur les marketeurs des entreprises de bonne taille.
Les reproches qu’on semble le plus leur faire se situent au niveau du prix (souvent jugé trop élevé pour des indépendants ou des petites entreprises) et de leur complexité d’utilisation (en gros ils sont à destination des marketeurs)
Selon ChatGPT, il y aurait donc une place à prendre pour un outil qui saurait être simple sans sacrifier la puissance, tout en étant plus abordable.
Et je dois dire que ça m’arrange 😅
En effet, il est, à mon niveau, plus facile de cibler des freelances, solopreneurs et petites entreprises que des grosses entreprises.
Pourquoi ?
Tout simplement parce que je suis le tout nouveau débarqué de nulle part et avec un budget restreint.
Je ne vais donc pas pouvoir égaler les “gros” outils en terme de fonctionnalités dès le départ.
Or, outil moins complet = moins cher
Et outil moins cher = à destination des plus petites entreprises 😅
Mais outil à destination des plus petites entreprises = novices en Marketing
Le gros challenge sera alors de jouer sur la simplicité et l’intuitivité de l’outil.
Tout en répondant au besoin principal : faire plus de ventes, rapidement.
Et pour ça je vais avoir besoin de quelques fonctionnalités indispensables :
Le moteur d’édition/création de pages pratique et simple à utiliser
Une gestion des paiements de tous types
Des statistiques avancées et des conseils pour optimiser ses conversions
Le tout, gonflé à l’IA pour aller plus vite et recevoir des conseils d’optimisation
Nous irons plus loin dans la réflexion sur les features clés dans une prochaine édition sur le MVP, mais ça donne déjà une idée du travail et de la direction à prendre 😉.
Imagine :
Tu veux créer une nouvelle landing page pour vendre ton produit.
Tu définis ton branding, ton positionnement et ton offre.
Puis, tu demandes à l’IA de te générer une page.
Il commence par déterminer quelques sections clés dont il s’occupe du copywriting.
Puis, il met tout ça en forme selon ton branding.
Une section ne te plait pas dans son copywriting ? Adapte-la ou demande à l’IA de le faire.
Une section ne te plait pas dans sa structure ? Remplace-la par un autre template. Le texte et le branding sont conservés.
Le prix de ton produit risque d’évoluer ? Tu as un lien vers un rendez-vous Calendly que tu dois mettre à plusieurs endroits sur ta page ?
Modifie les informations que tu veux à un seul endroit et ça mettra à jour partout.
En quelques clics tu peux ajouter plusieurs moyens de paiements : 1x, 2x, 4x, récurrent, avec promotion, etc…
Tout est géré pour toi (les relances, etc…)
Ta page est en ligne.
L’IA te fait quelques recommandations générales pour l’améliorer.
L’outil se charge automatiquement de tester plusieurs versions de titres, boutons, et améliore ta page en fonction du comportement des visiteurs et de leur provenance.
Les statistiques te permettent de voir ce que font les visiteurs sur ta page, là où ils cliquent, là où ils scrollent, etc…
Là encore, l’IA te fait des recommandations.
Au bout du compte, tu as créé une page en quelques minutes et tu as pu l’optimiser comme un pro en toute simplicité grâce aux données reçues et à leur analyse par l’IA.
Ça te parle ?
Personnellement ça me parle bien et c’est comme ça que je vois l’outil.
La valeur ajoutée et la différenciation de mon produit par rapport aux autres outils seront donc axées sur ces 3 points :
Simplicité
Rapidité
Puissance
En gros, donner des “super-pouvoirs” de marketeurs à des brêles en marketing 😉
On pourrait imaginer un branding qui tourne autour de l’univers de super héros non ? 🦸
Mais on verra ça dans une prochaine édition 😉
Je pense appeler notre outil “Not A Page Builder”, en inspiration à You Don’t Need A CRM!, dont l’idée était de casser les codes des CRMs et se placer en opposition à ce qui existe. En gros, l’ennemi ce sont les autres CRMs.
De la même manière, "Not A Page Builder viendrait se placer en opposition aux outils actuels, complexes et ciblant les marketeurs de grandes entreprises.
Pour enfin donner le pouvoir aux petites entreprises sans marketeur ! 💪
C’est quoi la suite ?
On sait comment on va se différencier, mais ce n’est pas terminé !
Il reste encore quelques étapes importantes à faire sur ce sujet :
Tester tous les concurrents directs pour faire une liste des bonnes idées, des choses indispensables à avoir et des mauvaises idées
Déterminer qui est la cible et ce qu’elle attend de notre produit
Déterminer ce que sera notre MVP (Minimum Viable Product)
Créer un branding
Tester le marché pour voir si on va dans la bonne direction
Bon, c’est pas tout, mais faut que j’avance 😅
À très vite !