Pour qui je me prends ?
C'est qui ce mec ? Et pour qui il se prend avec son objectif de 1M€ ?
Je comprends ta question !
Après tout, qui suis-je pour prétendre créer un SaaS à partir de 0 et le monter à 1 000 000€ de chiffre d’affaire ?
Sans l’aide d’investisseurs.
Et je ne parle même pas du délai de 1 an 🤪…
Alors qu’on doit habituellement ce genre de success story à des startups passées par le Y combinator et qui ont reçu des millions d’euros d’investissements.
C’est vrai que dit comme ça…ça paraît fou, on ne va pas se le cacher 😁 !
Et pourtant…Après avoir bien étudié la question…
Ben c’est jouable !
Il faut savoir que j’ai beaucoup travaillé dans ces fameuses entreprises avec des budgets colossaux qui se lancent dans la création d’un SaaS à fort potentiel (beaucoup de sous-sous 🤑).
Et la majorité d’entre elles ont justement échoué à cause de leur immense budget.
Alourdissement des équipes, baissant la productivité générale
Grosses dépenses dans les canaux d’acquisition sans prendre le temps d’optimiser les tunnels de vente. Et donc beaucoup d’argent jeté par les fenêtres
Ajout de frictions dans la communication
Des prises de décisions plus longues et surtout moins cohérentes avec plusieurs décisionnaires pas toujours alignés
Le bootstrapping (financer avec mes propres sous-sous 💸 et réinvestir l’argent gagné) est une solution bien plus viable dans cet écosystème.
Bien qu’en théorie, plus lente.
J’ai, cependant, fait mes calculs, et les 1M€ en 1 an se tiennent 😉
Ok pour le bootstrapping, mais ça ne fait pas tout, alors pourquoi toi tu réussirais ?
Parce que j’ai pris beaucoup de murs, et j’ai finalement appris à les escalader.
Je te sens sceptique, alors revenons un peu en arrière…
Il y a maintenant plus de 10 ans, je terminais mes études d’informatique à EPITECH.
J’étais archi-armé en technique (style Rambo tu vois). Mais déjà à cette période, je savais que je voulais entreprendre (je m’y suis d’ailleurs toujours tenu 😁).
Et à EPITECH, on pisse du code, mais c’est tout…
Alors j’ai poursuivi mes études en entrepreneuriat.
Ça m’a permis d’apprendre plein de nouvelles choses sur :
La compta
Le business
Le marketing
Les ressources humaines
La communication
etc…
Après ça, je me sentais prêt à démarrer ma première entreprise, Steamcraaft : Un jeu vidéo de gestion d’entreprise (oui oui, je suis passionné d’entrepreneriat en fait 😅).
Steamcraaft
Le projet était prometteur. J’étais associé à un graphiste et nous avions réussi à nous faire incuber.
Ça nous avait permis d’avoir des locaux ainsi que des aides pour recruter des stagiaires.
On avait même gagné une procédure contre Valve (créateur de la célèbre plateforme Steam) qui n’aimait pas le nom de notre jeu 😂.
Mais je me suis pris le premier mur 🤕. Et le projet a coulé…
Pourquoi ?
La faute à un mauvais timing…
À cette période, ou plutôt peu de temps plus tôt, les jeux sur navigateur remportaient un grand succès.
Tu te souviens peut-être de jeux comme Ogame, ou encore Travian.
Nous étions partis sur ce type de jeu.
Sauf que, les jeux sur navigateurs commençaient à se démoder au profit des jeux mobiles.
Ainsi, faute à une mauvaise analyse du marché, nous nous sommes plantés.
Activ’RDV
Vient alors le second projet. Un CRM du nom de Activ’RDV.
Cette fois-ci j’étais associé avec un commercial qui avait eu l’idée du projet suite à un besoin qu’il ressentait lui-même.
Qu’est-ce qui pourrait mal tourner ? 😁
Je ne connaissais pas trop ce métier ni le besoin qu’on cherchait à résoudre, alors je développais la plateforme comme il me demandait de le faire, sans trop réfléchir.
Et comme tu t’en doutes, je me suis pris un nouveau mur 😵…
Mon associé était commercial, mais absolument pas un marketeux et encore moins un expert des expériences utilisateurs.
Notre projet est donc devenu une usine à gaz absolument pas intuitive.
Notre rétention était mauvaise, et en plus de ça, on pédalait complètement dans la semoule en terme d’acquisition 😅.
On avait du mal à closer de nouveaux clients à qui il manquait toujours une fonctionnalité.
Sauf que le problème ce n’était pas le manque de fonctionnalité (c’était une usine à gaz j’te rappelle 😅), c’était notre communication sur le projet et sur le besoin qu’il résolvait.
Allium
Voici un projet qui avait un potentiel de malade !
Un Bubble surpuissant.
Un outil no-code avec lequel on fait absolument tout et qui devait supprimer les 3/4 des développeurs 🤪
On était 4 dans ce projet. 4 développeurs.
Pour un projet très ambitieux et très technique.
On a cravaché pendant 3 bonnes années à plein temps sur ce projet.
Et au final, on s’est cassé la figure avec notre premier client… 🤦♂️
Le problème principal quand tu passes 3 ans sur un projet sans aucune source de revenus, ben, c’est que tu finis par être à sec 😱.
Alors certains membres de l’équipe ont fini par se retrouver un gagne pain et placer Allium au rang de side project.
Mais le problème quand c’est comme ça et que tu as un client à contenter, c’est que tu n’es pas à la hauteur…
On bossait au ralenti, et au moindre pépin technique (ce qui était courant vu l’innovation dans laquelle on était) on perdait pieds 😱.
On n’a pas su livrer le projet au client et on a “mis en pause” (une façon plus légère de dire “abandonner” 😂) le projet.
Mais au final, la vraie erreur qu’on a faite, à mon sens, c’est qu’on était trop amoureux de notre projet ❤️.
On était 4 techniciens dans un projet innovant, très technique.
On prenait notre pieds à le développer ce projet.
Et quand c’est comme ça, on ne pense plus aux enjeux business.
Si on avait su prendre du recul on aurait été droit au but pour avoir un projet viable.
Au lieu de ça, on plongeait corps entier dans le perfectionnisme, perdant de vue qu’une entreprise doit faire de l’argent pour survivre…
Tant d’autres projets échoués
Raconté comme ça on a l’impression que j’ai tout échoué et que je n’ai jamais touché d’argent 😅.
Mais entre mes différents échecs je faisais des missions en freelance pour des grosses boites comme ClubMed, Larousse, Kering, La Poste, OVH et d’autres.
La belle rémunération que je touchais avec ces missions me permettait de vivre quand je lançais de nouveaux projets 😉.
Mais même dans ces missions j’ai cotoyé l’échec !
Comme je le disais plus haut, ces grosses boites lançaient et crashaient de nouveaux projets malgré les millions investis dedans.
Et j’étais aux premières loges !
Encore d’autres murs que j’ai appris à escalader.
Si je comprends bien tu as tout raté, alors pourquoi est-ce que ce serait différent cette fois ?
Pour plusieurs raisons :
L’échec est le meilleur des apprentissages
Ça fait plus de 10 ans que j’entreprends : avec mes échecs et mes succès (Ma phase freelance, Fabien 404, …) j’ai énormément appris et développé mes compétences dans plein de domaines
J’ai l’expérience de la technique : un SaaS ne me fait pas peur après en avoir déjà développé plusieurs
J’ai l’expérience du marketing : que ce soit en observant ce qu’il se passe dans les grosses boites ou en expérimentant par moi-même
J’ai l’expérience du business : avec la gestion de nombreuses entreprises
J’ai un rapport spécial à l’argent : j’ai eu des phases sans aucun revenu, et des phases à plus de 20K€/mois. Mon rapport à l’argent à évolué. C’est une ressource qu’il faut savoir investir pour avancer
J’ai une motivation en béton armé : j’ai eu de nombreux projets, très différents les uns des autres. Ça m’a permis de mieux me connaître. Je sais maintenant exactement ce qui me fait vibrer. Et ce projet me fait carrément vibrer. Je veux qu’il soit ma “master piece” !
Alors libre à toi de penser que je réussirai l’objectif (ou non).
Quoi qu’il en soit, l’aventure sera passionnante et pleine d’apprentissage, alors suis-la de près 😉
Et si tu veux apprendre à me connaître de manière plus personnelle, cet article pourra t’intéresser 😉